Claudine Lalonde
C’est par ce proverbe africain évocateur que madame Vallée illustrerait la coopération. Un slogan qui témoigne de la position assez claire de la députée de Gatineau quant au modèle coopératif.
Élue pour la première fois députée de la circonscription de Gatineau en mars 2007, Stéphanie Vallée a été réélue en décembre 2008. En plus de siéger à divers comités et commissions, elle a également été nommée adjointe parlementaire au premier ministre. À ce titre, elle assiste monsieur Jean Charest dans la gestion de plusieurs dossiers, dont ceux reliés à la jeunesse, puisque le premier ministre a décidé de conserver ces responsabilités. Elle est donc appelée à travailler en étroite collaboration avec les différents partenaires jeunesse et avec l’équipe du Secrétariat à la jeunesse.
Avec plus de 15 000 km2, le comté de Gatineau se révèle immense et très diversifié, et c’est sans surprise qu’on constate que le portrait des coopératives du territoire suit cette tendance. Comme l’explique madame Vallée, « de la Coopérative de solidarité Les ateliers Boirecs à la Coopérative des paramédics de l’Outaouais […], il y a de très beaux succès coopératifs sur le territoire. En les nommant, je me rends compte que le mouvement coopératif est bien établi dans le comté de Gatineau, et ce, à différents niveaux. Nous avons des coopératives qui œuvrent davantage sur le plan communautaire et d’autres qui ont une mission plus économique et une vocation d’affaires. »
Interrogée sur la façon dont la coopération peut contribuer à résoudre les défis de sa circonscription, madame Vallée mentionne entre autres les problèmes du décrochage scolaire et de l’exode rural. Selon elle, le secteur coopératif peut aider à répondre à certains de ces besoins. « Par exemple, si un jeune s’intègre dans une coopérative jeunesse de services, il crée des liens avec d’autres jeunes de sa région et il se crée aussi une identité; il est sensibilisé à l’importance du travail en équipe et de l’implication citoyenne. Je pense que ça fait des jeunes qui seront un peu plus conscients de la réalité de leur milieu. Je trouve que cette initiative est très utile pour les communautés rurales et qu’elle permet de tisser un sentiment d’appartenance. » La députée trace aussi un parallèle avec la Laiterie de l’Outaouais, également située dans son comté : « Quand on voit la popularité de la Laiterie de l’Outaouais, je crois que c’est aussi un peu ça; les gens se sont approprié le succès de leur laiterie. Les membres et même les non membres s’en approprient le succès. »
Ce sont ces sentiments d’appartenance et de fierté qui sont en train de transformer nos communautés et qui font en sorte que les citoyens s’y impliquent davantage. « Autrement, on tient les infrastructures et les services pour acquis. Les gens réalisent que seuls, ils n’ont pas la capacité de répondre à tous les besoins de la communauté, et que cette réponse va se faire en mettant en commun ce qu’on a. La Coop des arts et du patrimoine en est un bel exemple, puisqu’elle permet aux artistes d’être davantage reconnus. »