Crédit photo: Aja Palmer, Cinéma sous les étoiles
Par Léo Mercier-Ross
Le documentaire (R)évolution – le travail est humain, produit par les Productions 4 éléments et le Réseau COOP, était projeté dans le cadre du festival Cinéma sous les étoiles le 15 août dernier au parc du pélican à Montréal.
Cette projection agissait comme soirée de lancement pour une tournée du documentaire qui parcourra tout le Québec. La prochaine projection est prévue pour le 14 novembre à Québec, dans le cadre du Congrès annuel de la Fédération canadienne des coopératives de travail.
Les détails des prochaines projections ne sont pas encore connus. La tournée est cependant prévue jusqu’au 31 mars 2024. Vanessa Huppé-Hart, chargée de projet de la tournée au Réseau COOP, exprime qu’en plus de la capitale nationale, Lévi et le Saguenay sont des destinations où le moyen-métrage de 33 minutes sera projeté.
Un portrait complet
Le film, à travers des témoignages d’experts, comme Luc Audebrand, professeur et chercheur en économie sociale et solidaire, et de membres de coopératives, explique et sensibilise au modèle coopératif, notamment en montrant des exemples concrets de coopérative de travail et en mettant un accès sur l’aspect humain du travail, qui est au centre de la mission coopérative.
L’une de celles-ci est la coopérative de traduction Edgar qui présente la réalité du repreunariat coopératif. Un processus qui permet à des entreprises privées de devenir des coopératives en vendant l’entreprise aux travailleurs de celle-ci.
La création d’une entreprise coopérative afin de valoriser l’humain plûtot que le gain de capital est aussi représenté à travers (R)évolution – le travail est humain. Notamment avec ALTE, la première coopérative d’ingénierie au Québec. La cofondatrice de ALTE, Abrielle Sirois-Cournoyer, qui témoigne dans le film, était présente lors de la soirée de lancement afin de discuter plus en profondeur de son parcours coopératif. Cette dernière, et les autres membres de ALTE ont créé la coopérative dans le but d’avoir une entreprise qui leur ressemble et qui partage leurs valeurs. Ce qui n’était pas le cas pour les entreprises d’ingénierie privées.
Plus qu’une projection
C’est d’ailleurs ce qui distingue la tournée du documentaire. Au lieu de simplement projeter le film, chaque évènement est en fait une cinédiscussion. Un moment où le public est invité à interagir sur les propos du film. À la fois entre eux et avec les intervenants du film et du milieu coopératif.
Cela rentre dans la lignée du projet du documentaire qui est, comme l’explique Mathilde Linossier, coordonnatrice des communications au Réseau COOP, « un projet porteur qui montre qu’on peut le faire, qu’on peut se mettre en mouvement, en action pour mettre l’humain au centre du travail. »
(R)évolution – le travail est humain souhaite donc faire évoluer les connaissances sur les coopératives pour « peut-être arriver à une révolution coopérative du milieu du travail », conclut Vanessa Hupé-Hart.
