< Retour à la liste des articles 15 octobre 2016

Mot du président-directeur général du CQCM

Les coopératives, de vrais bâtisseurs de développement durable!

Gaston Bédard, Président-directeur général

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est gaston-bedard-1.png.À l’ère où le monde se trouve au bout de nos doigts, où l’économie de partage peut servir à enrichir des investisseurs privés et où la volatilité des marchés est plus que jamais présente, le modèle d’affaires coopératif est un modèle d’entreprise qui contribue à assurer un développement durable pour nos sociétés. L’avantage du modèle coopératif est que l’entreprise est créée pour répondre aux besoins d’une collectivité. Ce besoin peut se retrouver dans une multitude de secteurs d’activité et c’est la raison pour laquelle les coopératives et les mutuelles au Québec œuvrent dans plusieurs secteurs tels que l’énergie, la foresterie, le domaine de la santé et des services sociaux, les assurances, le commerce de détail, les services financiers, l’agriculture et j’en passe. Ces entreprises sont basées sur des valeurs et les principes qui mettent les personnes, au cœur des décisions, les membres qui sont la raison d’être de l’entreprise. Elles ont une gouvernance inclusive où chaque membre a droit à un vote. Ce sont des entreprises pérennes qui contribuent souvent à assurer des services essentiels à une collectivité. Elles permettent la prise en charge de la communauté. Elles sont donc très différentes des plateformes de partage telles qu’Airbnb ou Uber dans leur processus de gouvernance, d’une part, et dans la proximité de leurs services qui répondent et qui s’adaptent aux besoins des membres, d’autre part. Finalement, elles favorisent grandement le partage de la richesse chez nous, au Québec et partout à travers le monde.

Pour toutes ces raisons, le modèle d’affaires coopératif gagne à être promu et encouragé. Or, ces entreprises bien que souvent très innovantes, comme vous pourrez le constater dans cette édition du Coopoint, font face aux mêmes enjeux que les entreprises traditionnelles. Elles ont également un défi de plus puisque la prise de décision est collective. Assurément, elles doivent poursuivre leur croissance pour continuer de contribuer au développement des collectivités et prendre des décisions pas toujours faciles en vue d’augmenter leurs parts de marché. Bien que leur but premier ne soit pas de faire du profit, afin de demeurer efficace et au goût du jour, elles doivent s’adapter pour continuer à bien desservir leurs membres. Elles doivent s’assurer de demeurer attractives et continuer de satisfaire les générations futures.

Au Québec, l’apport des coopératives et des mutuelles est reconnu par nos gouvernements. Or, ce partenariat gagnerait à évoluer car ce modèle d’entreprises permet une prise en charge de la société là où l’État ne peut plus combler les besoins. Il y a donc une prise de conscience et un engagement important des gouvernements, des acteurs de développement, des institutions publiques, des personnes d’influence à avoir, afin de renforcer ce troisième pilier économique qui est le collectif coopératif et mutualiste en vue de favoriser un développement durable de nos collectivités.

Le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité est très fier de l’initiative du Sommet international des coopératives de consacrer une journée entière de réflexion sur la contribution des coopératives et des mutuelles dans l’atteinte des objectifs durables des Nations Unies. Que ce soit au niveau de la réduction de la pauvreté, de la sécurité alimentaire, de permettre à tous de pouvoir vivre en bonne santé ou encore de préserver les écosystèmes terrestres en veillant à les exploiter de façon durable, le modèle coopératif permet l’atteinte de tous ces objectifs. Les réseaux coopératifs et mutualistes québécois participeront à cette réflexion et continueront de contribuer aux actions globales du mouvement coopératif international parce que le monde a toujours besoin d’un peu plus de coopération…

Publié le 15 octobre 2016

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