Coopérative de solidarité La Maison du Pain d’Épices
Louis-David Malo
La coopérative de solidarité La Maison du Pain d’Épices, située à Saint-Jean-de-Matha, emménagera prochainement dans sa nouvelle demeure, en bordure de la route 131, à la sortie nord du village. Voilà une coopérative qui reprend à son compte, et au goût du pain d’épices certifié équitable, les notions du développement durable. Tout pour réjouir les enfants qui la fréquentent!
« La coopérative est née d’une nécessité des organismes à but non lucratif gravitant autour de la Guilde du Pain d’Épices de se doter d’un lieu commun pour réaliser leur mission respective, tout en créant la synergie et la collaboration créatrice nécessaires pour bien couvrir les différents besoins. Notre but commun consiste à offrir une éducation de qualité aux enfants vivant dans des zones plus fragiles d’ici et d’ailleurs, ainsi qu’à initier les enfants aux valeurs du patrimoine culturel mondial », raconte la directrice générale de la coopérative, Louise Mathieu-Mills.
La coopérative héberge La Fondation du Pain d’Épices, Pain d’Épices Éditeur, qui publie des livres et revues destinés aux jeunes, La Fournée du Pain d’Épices, qui fabrique les biscuits en pain d’épices, et ALPHABUS, un autobus qui a été cédé à l’organisation, faisant la tournée des municipalités afin d’initier les jeunes au journalisme. L’autobus était aménagé en bibliothèque et en salle de presse. Il abritait même des ordinateurs. « En 2003, ALPHABUS a envoyé un autobus aménagé de la sorte au Togo afin de contribuer à l’alphabétisation dans la brousse », poursuit fièrement madame Mathieu-Mills.
Le temps a finalement usé l’autobus, qui ne peut plus circuler sur nos routes. « ALPHABUS s’est refait une beauté; nous l’avons aménagé en salle d’animation pour adolescents, et il sera situé côte à côte avec La Maison du Pain d’Épices. Tous les livres et les revues qu’on y retrouve traitent de sport », poursuit-elle.
De sport? « Oui, car il y a une suite à ALPHABUS : ALPHA Sport. Notre but consiste aussi à encourager les jeunes à persévérer à l’école. Pour y arriver, il faut trouver le créneau qui les touche le plus. Pour certains, ce sera la lecture de qualité et les encouragements. Pour d’autres, ça passe par le sport », explique la directrice de la coopérative. ALPHA Sport les initiera aux divers sports de plein air, dont les activités nautiques non polluantes, telles que le kayak et l’aviron. « La Maison du Pain d’Épices est localisée à proximité du lac Noir. Il s’agit donc d’une occasion que nous exploiterons pour faire connaître les sports nautiques et les sports de plein air aux enfants et aux adolescents », continue-t-elle.
La coopérative accueillera également un économusée du pain d’épices afin de créer un lieu éducatif de découvertes, de partage et de solidarité entre les enfants d’ici et d’ailleurs. « Nous invitons la population et les touristes à s’arrêter à La Maison du Pain d’Épices pour prendre un café, manger quelques biscuits avec leurs enfants et découvrir des produits locaux. Nos profits sont destinés à nos projets touchant l’éducation des enfants d’ici et d’ailleurs dans le monde », soutient-elle.
Soutien de la communauté
Les premiers balbutiements de la coopérative ont été difficiles. Son bail venant à échéance, la coopérative s’est vue dans l’obligation de trouver un nouveau local. Après avoir examiné plusieurs possibilités, la coopérative a décidé d’acquérir un bâtiment. « C’est une procédure complexe pour une organisation telle que la nôtre de se doter d’une construction neuve; nous avons connu une multitude de difficultés », relate la directrice de la coopérative. La Fondation du Pain d’Épices est venue donner un coup de main à la coopérative. « nous avons également reçu un soutien important d’un grand nombre de familles et d’entreprises locales, comme la quincaillerie Rivest et Généreux Construction. Leur soutien a été d’un grand secours dans la réalisation de notre projet », continue-t-elle.
Mais les projets de la coopérative ne s’arrêtent pas là! « Le développement durable occupe une place importante dans notre entreprise. À moyen ou à long terme, nous souhaitons nous doter d’une éolienne pour combler nos besoins énergétiques. Nous espérons même être en mesure de vendre notre surplus d’électricité à Hydro- Québec », conclut madame Mathieu-Mills en souriant.