< Retour à la liste des articles 15 octobre 2012

Bâtir un monde meilleur, ça commence avec nos jeunes!

Louis-David Malo et Angélie Bellerose-Langlois

Le 9 juin 2012, Angélie Bellerose-Langlois, coordonnatrice à la Coopérative jeunesse de services (CJS) de Saint-Charles-Borromée, dans la région de Lanaudière, a été invitée à témoigner de son expérience à un parterre de coopérants chevronnés réunis à la coop de solidarité du Café culturel de la Chasse-galerie, à Lavaltrie. Son témoignage a soulevé un tel enthousiasme que nous reprenons ici des extraits de sa conférence.

Être coordonnateur : un apprentissage de gestion de projets
« Le poste de coordonnateur est un emploi ultra stimulant et on sort de cette expérience avec un bagage important. Une formation nous est donnée en début d’été afin que nous puissions maîtriser les volets finances, ressources humaines et marketing. De plus, nous devons préparer une conférence de presse et organiser plusieurs événements d’ampleur différente », raconte la gestionnaire de la CJS.

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Angélie Bellerose-Langlois

Un des apprentissages de madame Bellerose-Langlois concerne le regard que les jeunes portent sur elle ainsi que sur la dynamique de groupe qui s’instaure. « Au-delà de l’aspect plus technique de mon mandat, je me dois aussi d’être proche des jeunes. La confiance, le respect et l’admiration qu’ils peuvent nous porter font toute la différence dans un tel projet. Nous avons parfois à régler quelques problèmes sociaux, être une oreille attentive pour des jeunes qui font leurs premiers pas sur le marché du travail, et nous devons chercher à faire sortir le meilleur d’eux-mêmes, alors qu’ils le découvrent souvent en même temps que nous », explique-t-elle.

Une première expérience de travail qui fait évoluer les jeunes
Les jeunes en sont souvent à leur première expérience de travail et d’entrepreneuriat collectif. S’ils font preuve de timidité, ils démontrent rapidement de quel bois ils se chauffent. « On découvre alors une autre génération, des jeunes qui ont des idées, des rêves, et qui cherchent seulement les bons outils et les bons conseils pour les mettre en œuvre. Et nous sommes témoins, en tant que coordonnateurs et animateurs, de leur évolution », raconte-t-elle en souriant.

« Bien sûr, des erreurs sont commises. Personne n’est parfait! N’est-ce pas le but premier de ce projet d’éducation à la coopération du travail, que les jeunes puissent apprendre à leur rythme, à leur manière? Cette relation de travail avec les jeunes est donc gratifiante d’un côté comme de l’autre, et c’est avec joie que je revois parfois d’anciens coopérants. Ma joie est encore plus grande lorsqu’ils m’informent qu’ils ont trouvé un emploi d’été grâce à leur expérience à la CJS et qu’ils sont fiers de leur accomplissement », poursuit-elle.

Soutien de la communauté
Angélie Bellerose-Langlois a vite compris l’importance que revêt la communauté en affaires, plus particulièrement dans une entreprise coopérative. « Évidemment, les jeunes veulent travailler pendant l’été, mais si personne ne les appelle pour leur offrir des contrats, l’été ne prendra pas la direction que nous souhaitons. On demande donc à la communauté qui accueille la CJS de faire confiance au sérieux des jeunes. C’est tellement inspirant de voir des citoyens, des commerces, des acteurs de la municipalité ou de la ville fournir des eff orts dans un projet réalisé pour et par les jeunes. C’est une façon de dire qu’on croit en eux et que s’ils ont de beaux projets, on leur tendra la main », constate madame Bellerose-Langlois.

Les valeurs coopératives à l’œuvre
Madame Bellerose-Langlois a également exposé les difficultés des jeunes à comprendre le fonctionnement d’une coopérative. « Au début, ils ne comprennent pas l’intérêt de travailler tous ensemble, excepté la possibilité de se faire des amis. Certains se disent même que cela leur nuit, puisqu’ils feront moins d’argent de poche s’ils sont plus nombreux », relate-t-elle.

C’est plus tard qu’ils saisissent l’importance de la force du groupe. « Au cours de l’été, ils comprennent et ressentent la différence. La coopérative leur permet de rallier leurs efforts, d’aller beaucoup plus loin. Tout le monde possède des forces et des faiblesses différentes, mais si l’on s’unit, on pourra se compléter à merveille. Ce regard différent qui se développe chez les jeunes devant cette façon de travailler est rafraîchissant. Ils comprennent alors la valeur réelle du travail d’équipe », termine-t-elle.

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