CENTRE COMMUNAUTAIRE WAKEFIELD LA PÊCHE
Gaétan-Philippe Beaulière
Le Centre communautaire de Wakefield n’a pas encore
vu le jour, mais promet déjà d’être entièrement voué à servir la communauté. Cette dernière, réunie en coopérative de solidarité, le lui rend bien. Un exemple? Le cap des 1 000 membres a été passé en l’espace d’une année. Un petit prodige dans une municipalité qui compte 7 600 habitants.
Autre démonstration de la foi de la communauté en ce projet : quelque 300 000 $ ont déjà été amassés, auxquels s’ajouteront plus de 400 000 $ que des donateurs se sont engagés à verser plus tard.
« Il est extrêmement important pour nous de savoir que nous pouvons compter sur l’appui résolu de la communauté. » Madame Gail Shea n’est pas peu fière des réussites de cet ordre qui jalonnent le parcours de la jeune coopérative. L’actuelle coordonnatrice de projets a beau avoir été intimement associée au projet depuis près de sept ans, cette fierté est moins personnelle que… communautaire.
« Nous bâtissons un centre communautaire. Il est essentiel que les personnes qui recevront les services du centre soient impliquées dès le début », fait-elle valoir. Aussi, « il nous a semblé crucial que les résidents de La Pêche et les futurs utilisateurs du Centre soient impliqués dans toutes les phases de développement du projet ». C’est d’ailleurs ce principe qui a fait pencher les instigateurs du projet vers le modèle coopératif : « À titre de membres à vie de la coopérative et de partie prenante, ils auront leur place dans le processus de prise de décision. » Le Centre communautaire Wakefield La Pêche sera le premier centre communautaire coopératif au Québec.
Le financement : un défi
Les fonds serviront à financer la construction d’un nouvel immeuble qui abritera quatre organisations déjà actives dans la communauté et qui sont membres de la coopérative. La bibliothèque, le théâtre, le centre des jeunes et l’Association récréative de Wakefield, mais aussi un gymnase, des salles de rencontres, entre autres, seront ainsi réunis sous un même toit. Tout autour de l’immeuble, des sentiers pédestres et des terrains aménagés assureront l’harmonie avec la forêt environnante.
« Notre but est que la coopérative réponde aux besoins de la communauté tout en offrant des espaces intérieurs et extérieurs où des gens de tous les âges pourront profiter des activités sociales, culturelles et sportives », dit la coordonnatrice de projets. Mais, selon elle, remplacer le centre récréatif, « un immeuble vieux et trop petit », coûtera cher. Malgré toutes les sommes importantes amassées et l’obtention d’un financement des gouvernements provincial et fédéral totalisant plus de 3 M$, les questions financières ne sont pas réglées définitivement.
À la suite de l’appel d’offres pour la construction de l’immeuble lancé l’été dernier, la coopérative de solidarité a reçu des offres de services qui prévoient des coûts très élevés. « Notre prochain défi sera de superviser la construction tout en menant des activités de financement pour combler le manque à gagner », révèle Gail Shea. Loin d’être découragée par cet imprévu, elle affiche un optimisme à toute épreuve : « Grâce au soutien indéfectible de la communauté, nos quelque 1 000 membres et l’aide de tous les paliers gouvernementaux, nous avons l’assurance que notre projet sera un grand succès. »